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Rêver et oser... Concevoir et expérimenter!
Pratiques pédagogiques; retours d'expériences; développement de compétences; créativité; innovation; Faculté Polytechnique (FPMs); Université de Mons (UMONS); Blog - Sébastien Bette. Contact: sebastien.bette@umons.ac.be
dimanche 2 novembre 2025
mercredi 15 mai 2024
"Renverser sa classe, jusqu'à l'évaluation !"
Ce 24 avril, c’était l'édition 2024 de la Journée des Enseignants de l'Université de Mons. Et j’y ai eu l’occasion de partager à mes collègues mes réflexions et mes pratiques autour de la pédagogie dite en « classe renversée », et en particulier pour cette année, sur le "renversement" de l’évaluation.
Description du sujet présenté
"Je crée mon questionnaire d'examen et j'en suis fier!"
En « classe renversée », le questionnement est le point de départ conduisant les apprenants à s’engager dans la production de contenus en vue d’acquérir les compétences disciplinaires, en travaillant deux compétences transversales que sont autonomie et responsabilisation. Développer ce dispositif jusqu’à en renverser l’examen renforce la dynamique vertueuse. Ainsi, proposer une « évaluation renversée », notamment en demandant aux apprenants de produire une question complétée de sa résolution en amont et de la présenter le jour J, leur permet de démontrer, sereinement et avec fierté, leurs savoirs, savoir-faire, savoir-être. Ce stand vise à expliciter pourquoi et comment « renverser son évaluation » apparaît comme une méthode efficace d’évaluation des compétences acquises.
Et le teasing de présentation de mon poster durant la plénière ... 🙃
<<Depuis plusieurs années, j'utilise la 'classe renversée' pour certains de mes cours de master dispensés aux ingénieurs... un dispositif pédagogique où les apprenants sont amenés à produire eux-mêmes les contenus.
Depuis toutes ces années, j'ai pu constater leurs réactions et notamment celle-ci : "finalement, comme c'est nous qui faisons tout, c'est à nous d'être payés, non!?".
Evidemment cela m'a fait réfléchir... En effet, cela n'allait pas du tout!: pendant tout le quadri, c'est eux qui produisent; alors que pour l'évaluation, c'est moi qui devais finalement tout faire".
J'ai donc décidé de rectifier le tir en renversant également mon évaluation et en leur demandant donc de produire également leurs questions d'examen 🙂. Ainsi, de la première séance au jour J, c'est eux qui travaillent pendant les séances et moi, évidemment... je ne fais rien!🙂
Sur mon stand, j'aurai plaisir à vous montrer la partie immergée de l'iceberg d'une 'évaluation renversée', point d'orgue de la 'classe renversée'. En particulier, je pourrai vous parler de l'engagement et de la responsabilisation des apprenants face à leurs apprentissages, ainsi que de leur sérénité et leur fierté lors du déroulement de cette évaluation. Je pourrai également vous partager comment l'évaluation renversée, en plus d'être une méthode efficace d'évaluation des acquis d'apprentissage, redonne du sens à l'enseignant, dans son rôle 'd'évaluateur', notamment par la joie de les voir grandir et aboutir dans leurs apprentissages...
Ah oui, j'allais oublier...: l'image de l'iceberg est une image généralement utilisée par ceux qui parlent de changement de paradigme ... Vous voilà donc prévenus 🙂.
A tout à l'heure>>
Le poster présenté
jeudi 2 mai 2024
Cheminer ensemble, vers de nouveaux paradigmes [Carte Blanche]
Ce 25 avril, j'ai eu l'honneur et le plaisir d'intervenir avec François Pirson lors de la cérémonie des HERA Awards 2024 de la "Foundation for Future Generations", avec une carte blanche intitulée "Cheminer ensemble, vers de nouveaux paradigmes".
Quelques extraits : "Peut-être n'est-ce pas le monde qui est à transformer, peut-être est-ce notre perception du monde, nos modèles mentaux collectifs, nos paradigmes. Un changement de paradigme c'est un changement profond dans les croyances, les valeurs, les visions du monde (…) S'engager dans un changement de paradigme, c'est inévitablement un grand bouleversement (…) En tant qu'institutions d'enseignement et de recherche, face à ce mouvement de changement de paradigme en cours, il nous revient le devoir de créer les conditions nécessaires à son émergence".
Le replay de notre intervention (à 13'05'')
Version pdf
jeudi 6 octobre 2022
Ralentir, coopérer, se renouveler … une invitation pour un engagement collectif [Carte blanche]
Je vous partage ici une carte blanche sous forme d’invitation à l’engagement collectif, une dimension assez transversale de mes activités et réalisations de ces dernières années.
Bonne lecture !
Le lien de la carte blanche sur La Libre Belgique https://www.lalibre.be/debats/opinions/2022/10/06/chers-etudiants-bousculez-nous-sans-concession-CLNC3PTIIBEMTP3U4E6CNBSYIY/
Version pdf
mercredi 28 septembre 2022
Reprise de l’activité sur ce blog ?!
Plus de 4 ans sans partager de publications sur mon blog… alors que j’avais et j’ai encore tant à partager… Pourquoi ?
J’identifie deux raisons interdépendantes : une qui m’est intimement
liée et l’une, plutôt en relation avec le contexte extérieur.
Il y a ainsi d’une part le fait que, depuis mon dernier (long) partage de
2018, je me suis en effet engagé dans de nouvelles directions, de nouvelles
dynamiques au niveau Enseignement & Recherche. J’ai ainsi été a amené à développer
de nouveaux projets, à concevoir et expérimenter de nouvelles activités et de nouveaux
cours, à construire de nouveaux dispositifs pédagogiques et faire évoluer ceux
existants (notamment lors la période du « tout à distance »), à m’engager
dans de nouvelles réflexions et de nouveaux projets de recherche… Dans ce
contexte, trouver du temps pour déposer “tout cela » ici n’est pas évident…
En effet, j’ai besoin de temps pour m’assurer que ce que je partage est bien explicite;
et ceci est d’autant plus vrai que les réalisations sous-jacentes sortent des
sentiers battus et ne sont pas toujours immédiatement compréhensibles sans
prendre le temps d’exposer le pourquoi.
La deuxième raison de mon silence vient de l’agitation extérieure. Nous
sommes inondés de partages et communications en tout genre, tous azimuts … Dès
lors, publier, notamment sur les réseaux sociaux, quelques réalisations
partielles, ne me parlait plus du tout… Mon objectif est bien de partager,
faire réfléchir, et potentiellement inspirer. Et pour cela, j’ai besoin de
temps pour pouvoir prendre du recul sur ce que je fais, regrouper, articuler et
rendre cela globalement cohérent avant de le partager, et ne pas tomber dans le
piège du « partager pour être visible ».
L’équilibre fût difficile à trouver… Cela fait cependant quelques mois que les
choses se mettent en place et que commence à pouvoir mettre mes idées à plat… Reste
à prendre le temps de les rédiger pour les partager.
Ce processus a néanmoins déjà débuté, notamment au travers d’une carte blanche
publiée fin septembre… Le retour de l’activité sur ce blog, c’est donc sur un
autre post que vous le retrouverez… 😉
jeudi 15 mars 2018
lundi 12 mars 2018
Il était une fois... ma classe renversée!
Et je dois dire que j'en parle volontiers... Mais bien souvent, ces discussions ont lieu à la sauvette, entre deux réunions ou cours, lors d'une pause ou autour d'un verre lors d'un événement entre collègues, ... Par ailleurs, la discussion peut être biaisée par l'association rapide que mon interlocuteur peut faire entre ma classe renversée et la classe inversée dans sa première définition (flipped-classroom - les leçons à la maison, les devoirs à l'école).
Dans ce contexte, je me rends compte qu'il n'est pas toujours facile pour moi d'en dresser les contours, ni pour mon interlocuteur d'en comprendre les objectifs. Et c'est bien normal ... car la discussion tourne généralement autour du déroulement de la séance et donc, grosso modo, de ce que l'on peut voir ou imaginer directement : des séances pendant lesquelles les étudiants sont en activité et travaillent en groupe (notamment debout devant des tableaux partagés) et pour lesquelles il n'y a plus de cours ex-cathedra.
Mais décrire ma classe renversée ne peut se résumer à cela ! Ce billet est l'occasion pour moi d'en détailler les éléments clés.
Finalement, qu'est-ce donc que ma classe renversée? Je propose d'y répondre en abordant les 4 dimensions suivantes:
- Le pourquoi - Qu'est-ce qui m'a conduit à changer ma manière d'enseigner ?
- Le comment - Comment se déroule ma classe renversée, dans l'espace et dans le temps ?
- L'enseignant - Que devient le rôle de l'enseignant et à quels éléments doit-il être attentif ?
- Les étudiants - Quelles sont les compétences développées par les étudiants ?
Mais avant cela, voici le contexte académique du cours de "Réseaux Informatiques" que j'ai transformé en 'classe renversée' :
- il s'agit d'un cours de technologie, dispensé aux étudiants de 3ème Bachelier en Electricité et de 1ère Master en Informatique & Gestion de la Faculté Polytechnique de l'UMONS;
- l'objectif est de faire découvrir les principes, le fonctionnement, ... du réseau Internet;
- les compétences visées (en 'mode classique') regroupent uniquement des compétences "techniques", en lien avec la matière (approche ingénieur) :
- identifier le rôle et le fonctionnement des différents équipements du réseau, leurs interactions;
- identifier les échanges qui apparaissent dans le réseau;
- être capable de décrire et formaliser la façon dont les différentes composantes d'Internet fonctionnent ensemble;
- il dispose d'un volume horaire de 48 heures réparties sur 12 semaines au deuxième quadrimestre; en 'mode classique', le cours se déroule de la manière suivante :
- 32h de cours ex-cathedra (séances de 2 ou 4 heures);
- 4h de travaux pratiques permettant d'illustrer certains aspects concrets;
- 12h d'exercices (séances de 4 heures) regroupant toute une série de 'mises en situation' (telles qu'évaluées lors de l'examen) qui se complexifient progressivement;
- l'évaluation (en 'mode classique') consiste en une épreuve écrite, complétée d'une discussion orale, de « mise en situation », et durant laquelle 3 cas doivent être étudiés/analysés; cette épreuve dure 3 heures.
1. Le pourquoi
Que ce soit au niveau des cours ex-cathedra ou des exercices, mes séances se sont toujours très bien déroulées, autant de mon point de vue que de celui de mes étudiants. L'an dernier, un étudiant m'a d'ailleurs lancé, lors de la première séance de cours durant laquelle je leur présentais la classe renversée : « Dites, Monsieur, pourquoi voulez-vous faire autrement? … Votre cours, l’année passée, il était très bien ! »
Cela n'empêche qu'au fur et à mesure des années, j'ai pu identifier des lacunes récurrentes. En voici quelques-unes :
- j'avais régulièrement affaire à des étudiants qui venaient au cours, qui travaillaient la matière mais qui finalement réussissaient l'examen avec juste la moyenne ou se plantaient complètement. Pour certains d'entre eux, le déclic pouvait se produire seulement lors de la discussion en fin d'examen, alors qu'il était trop tard... Est-ce que cela provenait d'un manque de recul ou de feedback sur leur travail de la matière? Ou peut-être était-ce dû à un stress trop important à l'examen, face à des exercices "inédits" ?
- je rencontrais également certaines difficultés lorsque je récupérais mes étudiants lors d'un cours de "Réseaux Avancés" dans l'année supérieure. Je voyais certes qu'ils avaient des souvenirs de l'une ou l'autre partie de la matière, mais il était (très) rare que l'un d'entre eux débute ce cours avancé avec une vision claire des notions principales du cours de base. Un constat : quel gâchis ! 48h de présentiel et qu'avaient-ils finalement retenu de mon cours ?
- dans le même registre, j'ai pu échanger avec des étudiants (pas forcément les moins bons) reconnaissant qu'ils éprouvaient certaines difficultés lors de leur stage : face à un problème ouvert posé par le maître de stage, ils ne savaient pas « comment s’y prendre » ni « par où commencer ». Il faut avouer qu'il est interpellant de penser que, malgré tout le contenu et les outils techniques reçus lors de leur cursus, arrivés en situation, quand il s'agit de les utiliser, les étudiants se sentent perdus... Peut-être est-ce dû à un manque de confiance, accompagné d'un manque de repères pour aborder un nouveau problème ? Les cours dispensés ne devraient-ils pas favoriser l'apprentissage de la recherche des outils, du chemin pour aborder une nouvelle situation ?
- d'autre part, j'étais également confronté à l'absence récurrente de certains étudiants ou, s'ils étaient présents, au fait qu'ils soient passifs, voire parfois endormis. Je me posais donc la question du sens donné à la présence en classe. Peut-être se la posaient-ils eux-mêmes ?
Et puis, en novembre 2016, c'est un peu par hasard que je tombe sur le blog de Jean-Charles Cailliez dans lequel il présente sa classe renversée. La compréhension que je m'en fait m'amène à penser qu'il est possible de travailler tout autrement en classe. J'approfondis alors la compréhension de certaines de ses méthodes et je décide finalement en février 2017 de lancer ma propre version de la 'classe renversée'.
Cette première édition concluante m'a incité à reconduire la méthode en février 2018. En particulier, sur base du feedback demandé aux étudiants lors de la première édition, je formalise certaines activités et introduis le numérique, conduisant ainsi à une version 2.0 pour ma classe renversée.
2. Le comment
Comment se déroule la classe renversée, dans le temps et dans l'espace?
Tout d'abord, il y a trois principes fondateurs 'renversants':
- les étudiants ne sont plus des consommateurs d'un contenu délivré par l'enseignant, mais bien des acteurs, producteurs, voire des créateurs du contenu;
- c'est au travers du questionnement, individuel ou collectif, que les étudiants sont amenés à jouer ces nouveaux rôles en classe;
- les séances en présentiel (les 48 heures) ne sont plus consacrées à la parole unique (de l'enseignant majoritairement), mais sont dédiées aux échanges entre tous (entre étudiants, et entre enseignant et étudiants); c'est parce que nous sommes tous présents simultanément en classe que nous pouvons partager, échanger, communiquer, expliquer aux autres, questionner, ... bref, apprendre grâce et avec les autres.
- l'activité d'apprentissage se déroule sur un quadrimestre: elle est composée de 12 séances de 4 heures, à raison d'une séance par semaine.
- les étudiants travaillent en équipes de 6 à 8 personnes; la composition des équipes est réalisée par l'enseignant pour la première séance et ne change plus tout au long du quadrimestre (j'aurai l'occasion de détailler cela dans un prochain billet);
- l'enseignant ne délivre plus le contenu; il est donc demandé aux étudiants de participer activement aux séances en présentiel; ils sont par ailleurs sollicités pour fournir un travail (d'ampleur mesurée) entre les séances;
- les étudiants sont en activité lors des séances: regroupés en îlots, ils utilisent leur matériel informatique (approche BYOD) ainsi que de grand tableaux en guise de supports partagés;
- des documents partagés de type 'Google Drive' sont créés pour partager du contenu entre les étudiants.
- chaque séance est dédiée à une, voire deux thématique(s); les séances commencent typiquement par une mise en situation, un problème proposé par l'enseignant : cela peut prendre la forme d'une question très générale ("comment faire pour...") ou d'un exercice (similaire aux questions d’examen);
- les étudiants n'ayant pas toutes les connaissances et les outils pour aborder le problème posé, ils sont amenés à :
- se poser des (les bonnes) questions (dans ma classe, se poser des questions est tout aussi important, voire plus important, que de répondre à des questions);
- imaginer quelles seraient les pistes de solutions ;
- rechercher des informations pour avancer dans la recherche de solutions via leurs propres équipements informatiques (approche BYOD); pour cela, il ont en permanence accès à tous les contenus qu'ils souhaitent: transparents historiques du cours, ressources web,...) ;
- s'outiller face à ce problème ouvert ;
- afin que cette réflexion puisse être collective et non pas uniquement individuelle, les étudiants travaillent en équipe et utilisent des grands tableaux partagés. Ces tableaux sont un must ! Ils offrent en effet l’avantage que le contenu produit (questions, brides de solutions, solutions complètes, ...) est directement partagé entre tous (puisqu’on peut le voir de partout), et peut donc être ensuite complété, corrigé, discuté, … par les étudiants eux-mêmes et/ou l’enseignant ;
- les étudiants sont par ailleurs régulièrement invités à aller voir ce que les autres équipes produisent, comment ils abordent la thématique du jour, les informations qu'ils ont trouvées sur le sujet, etc ;
- et, puisque "la meilleure façon d'apprendre, c'est d'enseigner", les étudiants sont systématiquement invités à expliquer eux-mêmes aux autres ce qu'ils ont compris, leurs démarches, leurs solutions, ... et ce, au sein de leur propre équipe ou auprès d’étudiants des autres équipes;
- de son côté, l'enseignant a la possibilité d’intervenir à tout moment:
- il peut répondre aux sollicitations des étudiants pour un éclaircissement, une information; dans tous les cas, il n'apporte pas une réponse "toute faite" à la question posée, il favorise l'identification, par l'étudiant, des bonnes sous-questions à se poser en vue d’avancer;
- il peut commenter le contenu des tableaux, identifier les points d'attention, relancer la réflexion en cas de blocage;
- à mi-parcours ou en fin de séance, il peut également faire le point de manière plus formelle; à ce moment-là, il reprend la parole pour donner des explications complémentaires, quelques éléments de contexte ;
- en parallèle, il peut également pointer les "erreurs" résiduelles sur les tableaux, les imprécisions, ... cela permet d'attirer l'attention des étudiants sur les erreurs typiques à ne pas commettre, les difficultés classiques rencontrées et de focaliser ses explications sur ces derniers éléments qui posent problème;
- à différents moments de la séance, en plus du déroulement principal, l'enseignant peut proposer une activité pour permettre aux étudiants de travailler certains points spécifiques du cours, de revoir certaines notions importantes, de relancer une dynamique en cas de baisse de régime... Je détaillerai certaines de ces activités dans de prochains billets.
- Les étudiants produisent un questionnaire de type QCM (un par équipe) en lien avec les sujets de la séance; ces questionnaires sont à envoyer à l'enseignant dans les trois jours qui suivent la séance.
- ces questionnaires sont les "devoirs" de l'enseignant : à charge pour lui d'y répondre et de les rendre aux équipes lors de la séance suivante ;
- les étudiants doivent ensuite noter et fournir une correction détaillée de ces devoirs ;
- au niveau pédagogique, cette méthode est utilisée comme ceci (méthode inspirée de Jean-Charles Cailliez) : lorsque la question est claire, précise, ... l'enseignant peut y répondre de manière précise, cohérente, ... A l'inverse, dans le cas d'une question floue, contenant des imprécisions, ... l'enseignant "joue" au mauvais élève en répondant expressément "à côté"; à charge finalement des étudiants de corriger le devoir de l'enseignant. Pour se faire, il interroge l'enseignant sur le pourquoi de ses mauvaises réponses, ce qui permet d'identifier les lacunes, erreurs, ... et de les corriger ;
- à l'issue de ce processus, dans la version 2.0 de ma classe renversée incluant le numérique, les questions "validées" ainsi que leurs solutions détaillées intègrent deux documents partagés avec toute la classe (documents "Google Doc") : un document pour les questions, un pour les réponses. A l'issue des différentes séances, tous les étudiants disposent donc d'une série de "questions de révision" sur l'ensemble de la matière vue.
- Les étudiants produisent une synthèse de la séance afin de fixer le fil conducteur ainsi que les éléments importants de la séance.
- une seule synthèse est produite pour l'ensemble de la classe;
- chaque équipe prend en charge la rédaction de cette synthèse à tour de rôle;
- tout comme pour les "questions de révision", dans la version 2.0 du cours, un document "Google Doc" est complété de semaine en semaine et est accessible à tous. Ce document peut donc être complété, corrigé, mis en forme par tous les étudiants, ...
- de cette manière, tout le monde peut bénéficier de la relecture et des correctifs éventuellement réalisés par les étudiants; l'enseignant peut y contribuer également en pointant les imprécisions, les manquements, ...
- il y a 5 sujets à aborder, chaque équipe étant responsable d'un des sujets;
- la matière couverte par ces sous-chapitres est principalement descriptive; contrairement à ce qui est fait en séance pour les contenus communs, ce travail peut donc être réalisé en dehors des séances en plus grande autonomie;
- il est demandé de produire un document de 5 à 10 pages maximum reprenant les éléments essentiels; par ailleurs, il est proposé que chaque équipe prépare en complément une série de "questions de révision" sur la matière couverte, en produisant à la fois les questions et les solutions détaillées;
- tous ces documents (résumés, questions, solutions) sont partagés via des "Google Doc" et accessibles à tous;
- il est important que l'ensemble des étudiants puisse découvrir et aborder ces différents contenus complémentaires au maximum avant la fin du quadrimestre;
- à charge donc pour l'enseignant de :
- laisser du temps en séance pour que les étudiants puissent s'organiser (qui fait quoi et quand par rapport à ce travail collaboratif);
- contextualiser ces sujets/chapitres par rapport aux contenus vus en séance;
- favoriser le partage de connaissance entre les étudiants en mettant en place l'une ou l'autre activité ponctuelle dans ce but.
- la classe renversée favorise au maximum la compréhension et l'apprentissage en séance; du coup, le travail d'appropriation, qui est bien souvent réalisé en fin de quadrimestre en vue de la préparation de l'examen, n'est plus à faire à ce moment-là (ou tout du moins, est réduit); on arrive par ailleurs assez confiant à l'examen;
- mais en contrepartie, il est demandé aux étudiants de s'investir pendant le semestre, notamment en participant au contenu du cours.
- communiquer régulièrement aux étudiants à propos de la méthode utilisée; la méthode n'étant pas habituelle, il est important de préciser le pourquoi et le comment de la méthode, et ce, bien avant la première séance (cf. "Ma classe renversée 2.0 : (1) Impliquer les étudiants avant de commencer");
- veiller à ce que les séances se déroulent bien (matériel disponible, composition des équipes, cadre et ambiance de travail, ...);
- veiller à la cohérence des outils électroniques utilisés pour la partie collaborative numérique (cela peut aller jusqu'à proposer l'outil numérique; c'est ce que j'ai fait cette année, en proposant l'utilisation des Google Doc et en détaillant la liste des fichiers à utiliser);
- être attentif à l'évolution du travail réalisé par les équipes ainsi que des apprentissages sous-jacents pour éviter tout dérapage; l’enseignant doit être conscient qu'il sera peut-être amené à devoir ajuster l'une ou l'autre activité à tout moment;
- pour cela, demander régulièrement des retours sur le déroulement des séances.
- veiller à ce que le cadre de travail soit bienveillant et respectueux, afin de limiter, voire supprimer tous freins potentiels à la recherche des outils et du chemin pour avancer; c'est un élément indispensable pour pouvoir oser et que la critique positive, celle qui permet d'avancer, puisse être utilisée en classe;
- soigner autant que possible, et calibrer au mieux, les scénarios d'apprentissage, que ce soit pour le travail en séance ou pour celui réalisé en dehors; c'est indispensable pour créer une dynamique de travail constructive et positive !
- avoir confiance dans le potentiel des étudiants, confiance en lui-même, confiance en l'intelligence collective; c'est très important pour maintenir le cap et ainsi atteindre les objectifs visés.
4. Les étudiants
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On me questionne souvent sur ma classe renversée ! On me questionne après avoir entre-aperçu, par hasard, la classe en fonctionnement (une ...
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Ce 24 avril, c’était l'édition 2024 de la Journée des Enseignants de l'Université de Mons. Et j’y ai eu l’occasion de partager à mes...
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Ce lundi 5 février débutera la 2ème édition de mon cours de "Réseaux Informatiques" en mode "Classe Renversée" (méthod...

